S’il y a bien un sujet qui rassemble ceux qu’il ne divise pas, comme l’aurait dit un mien ami, c’est bien celui du cambriolage.
Tout d’abord, quelques conditions sin equa non doivent être réunies. Être certain de son objectif, de son plan, être prêt physiquement et mentalement.
Toujours garder à l’esprit que c’est lorsque l’on croit maîtriser un domaine de connaissances techniques, quelles qu’elles soient, que l’on se relâche au niveau des précautions, et, pour peu que ce domaine de connaissances et d’activités soit illégal, c’est là que l’on échoue.
Il faut tout simplement prendre tous les contrats comme s’ils étaient les plus dangereux et importants, ne jamais relâcher sa sécurité, à savoir : CAGOULES, GANTS, CHAUSSURES (qui ne servent qu'à ça et ont une pointure bien plus grande que la vôtre ainsi que vos collègues). C'est primordial.
La question suivante, logiquement placée après les bases, celle du : Où?
On croit que c'est facile, ça peut l'être, on connaît un vieux qui vit seul, on attend qu’il quitte son domicile et on frappe. Mais on n’en connaît pas trente-six, des retraîtés millionnaires. En tout cas, pas moi.
En vérité, c’est plutôt simple de trouver des cibles ; il faut pister: Suivre et Etudier:
Le lieu : Maisons en retrait, en bout de rue, qui donnent sur un champ, une forêt.
L’occupant ; Patron de petit garage (Travaillant beaucoup au noir, donc possibilité de trouver beaucoup de liquide), cependant attention, ce dernier peut ne pas hésiter à sortir une arme pour vous mettre en défaite.
Patron de PME (boucherie, petite bijouterie, kebab..) et autres entreprises brasseuses de petites coupures d’euros en grande quantité.
Autrement, il faut appliquer des astuces.
Un bon exemple ; un confrère était en contact avec un homme à la tête d’une équipe d’intervention, qui avait un contact dans une maison de retraite. Les premiers temps, lorsqu’une personne arrive dans une maison de retraite, la maison est vide, il faut intervenir vite avant que les enfants ne prennent en majorité les objets de valeurs..
Le contact leur fournissait les adresses, et le reste de l’équipe s’occupait de l’intervention.
Plus simplement, les maisons en retrait, les belles maisons, celles où sont posées des alarmes (c'est stupidement précisé sur la porte d'habitude).
Dans ces cas-là, si on rentre, ça sonne, et il n’y a le temps que de courir prendre le contenu des tables de nuit, mais pas plus…
Faire attention au nouveau système d’écran de fumée, qui fait qu'on ne voit plus rien (vue à 10 centimètres, pas plus). Je n’en ai jamais eu durant mes visites, mais il existe en France un coffre a 10 000 € de patrimoine qui dort tranquillement parce qu'il est protégé par cette ordure.
Question suivante : Quand ?
La nuit, majoritairement.
La nuit sur 30 voitures qui passent dans le coin, combien de chances qu'il y en ait 2 ou 3 de la police ?
Quant à la journée ?
Tout dépend du lieu, la nuit tous les chats sont gris, on se méfie de tous les chats.
Durant la journée, moins. Je dirais qu'il n'y a pas de choix à faire en fonction de la sécurité mais plutot du point de vue de l'opportunité.
Cette femme est en maison de retraite, il vaut mieux EN GENERAL frapper la nuit.
Cet homme, tous les mercredi matins, va au marché pendant deux heures, la réponse est donnée!
Durant les vacances, de plus en plus de patrouilles de police se forment pour surveiller les quartiers résidentiels. Pas idéal, donc.
Question suivante : Comment ?
Par ou commencer ? Vaut-il mieux être 2 ? 3 ? 12 ?
Plus on est plus on partage. Moins on est plus c'est risqué si on ne s'y connaît pas trop.
Pour commencer, mieux vaut être 3 voire 4, un qui guette devant la maison (et, par pitié, pas dans une attitude de guetteur) un autre qui roule dans les environs et qui guette, et 2 qui travaillent au sein du bâtiment.
Si vous devenez bon, 2 hommes peuvent faire le travail, 1 qui guette et l'autre fait le boulot..
Deux possibilités, pour ouvrir la porte. Soit on crochette, soit on défonce au pied de biche ou on brise une fenêtre, mais à ce moment-là on prend le risque de rompre le contact d’un détecteur de porte ouverte ou de fenêtre cassée, et là… « paf la centrale ! », comme aurait dit un collègue.
Pour le cas d’une porte blindée … imaginez qu’un coffre fort dispose de l’utlitme système de fermeture, du tout dernier modèle indémontable. Pour peu que les autres côtés soient en placo-plâtre, où essayeriez-vous de percer ?
Et bien là, c’est exactement pareil. Si la porte d’entrée est blindée, c’est que celle du garage n’est « que » sous alarme. Tentez-donc par là …
Le bris d’une vitre est cependant la toute dernière option à laquelle recourir. C’est en effet bruyant, cela laisse énormément de débris, et bien des alarmes sont posées sur les vitres pour en détecter le bris.
Si toutefois, vous ne pouvez pas faire autrement, alors, utilisez la technique des soldats snipers de de Stalingrad. Attendez qu’un autre bruit (voiture, chien qui abboit, avion qui passe) vous couvre dans le bris de la vitre.
Et pour nos outils ? Comment ne pas les perdre ?
Une ceinture à outillage, pour mettre chaque outil de précision dedans, peut se révéler un excellent choix.
Ensuite, question essentielle : VOLER QUOI?
L'argent, les bijoux et les objets de valeur (ne vous cassez pas la tête avec des playstation ou des télévisions. )
On trouve les principaux objets de valeur dans :
- La chambre
- La salle à manger
- La salle de bain
C'est en fait très simple. Dans l’ordre :
- Tables de nuit
- Armoires
- Sous les lits.
- Salle de bain
- Pharmacie
- Salle de séjour
- Buffet
- Commodes
- Tableaux
- Four
- Tiroirs de la cuisine
- Dans le bloc de chasse d’eau des toilettes
- Le frigo
- Le bac à glaçons
- Sur les points hauts (poutres, dessus d’armoires)
- Les plainthes
- Derrière les miroirs
- Dans la bibliothèque, entre les pages d’un livre
- Scotché sous une table
- Sous les coussins du canapé
- Les bouches d’aérations
Pour finir, précaution additionnelle : ne jamais garder, offrir à un proche, un objet volé, même – et surtout – une Rolex! Il ne faut que du liquide à la fin de l’opération, sans quoi ce serait trop de risques pour rien.
Enfin, dans le cas d’un échec (enquête ouverte), voici ce que vous devez éviter d’avoir laissé derrière vous :
- Des empreintes de pas ou palmaires
- Un ADN
- Une figure sur une vidéosurveillance ou des témoins
- Une voix sur un recorder (enceinte Alexa, Siri ou Google, par exemple)
- Des traces des outils utilisés comparables car on a conservé lesdits outils
- Du matériel suspect chez soi en perquisition (kit de crochetage, cagoule, pied de biche, pince monseigneur, etc. )
- Des échanges mails /SMS concernant l'organisation de l'attaque
- Un téléphone portable qui borne à la date et sur le lieu de cass.
- Des fibres de nos vêtements
- Des preuves en cas de revente douteuse ou à un pet de lapin.
Normalement, si la police n’a pas ça, ça va être déjà un peu plus dur de vous impliquer ...
Et surtout, sans avocat, ON NE PARLE PAS.
C'est à eux de prouver que vous êtes coupable. Pas à vous de prouver que vous êtes innocent.
Enfin, dernière astuce, le guetteur ne doit surtout pas être habillé ni à la manière de ses collègues, ni en habits « wesh » (pas de survêtements, de casquette ou de pochette banane), et ce afin d’éviter les soupçons d’une voiture de police qui passerait par là.
Et si une seule phrase devait être retenue de cette partie, ce serait celle-ci : soyez TOUJOURS sûrs de votre sortie. Et ce, avant d’entrer.