De tous temps, les armes du crime ont été des preuves reines. Raison de plus pour en réduire considérablement le temps de parole…
Soyons clairs d’office : à part si nous parlons du vieux fusil de grand-père ou tonton Roger dont on se débarrasse, toute arme que l’on trouvera sur le marché parallèle, que ce soit un 7.65 des cités ou un 9 mm d'un revendeur du Dark Net, toute arme donc, aura au moins déjà servi une fois, lors d'un cass, d'un braquage, ou pire, d'un meurtre/assassinat.
D'où, donc, la nécessité s'il est utilisé de s'en défaire par la suite, et, par voie de fait, de ne pas avoir à justifier de quoi que ce soit, en cas de relocalisation de l'arme une fois éjectée.
POST-OPERATION
Pour cela, trois règles simples à observer.
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TOUJOURS porter des gants. Latex, c'est le mieux.
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TOUJOURS récupérer ses douilles. Et on utilise un pistolet semi-auto, pas un revolver.
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TOUJOURS traffiquer l'arme avant de s'en défaire.
J'explique : Mettons que vous ayez utilisé un Beretta 9 mm pour tuer un homme. Vous vous êtes exfiltré de la zone d'intervention, vous avez roulé quelques kilomètres, vous avez fait un arrêt dans la forêt pour enterrer le réducteur de son artisanal que vous avez au préalable fabriqué, tout fonctionne à point, mais maintenant, qu'allez-vous faire ? Jeter l'arme comme ça ? Non bien sûr. Il y a plusieurs pièces à altérer avant cela.
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Le canon. Le plus évident, ses rénures laissant leur empreinte sur la balle. Limez-le sur TOUTE SA LONGUEUR avec une lime type "queue de rat " .
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Le poussoir. Il chambre la cartouche dans le canon, il est donc en contact avec et doit aussi être abîmé.
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La chambre en elle-même.
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La tige de percussion, une évidence.
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Le crochet de l'extracteur. En effet, depuis qu'on a laissé tomber les cartouches à bourrelet, il faut le prendre en compte aussi.
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Les lèvres du chargeur (on ne sait jamais ).
Une fois ceci fait, débarrassez-vous des différentes pièces, à l'exeption du canon que vous enterrerez dans un coin discret, à au moins 60 centimètres de profondeur (et évitez absolument les coins prisés des chasseurs de métaux avec leur détecteur surdéveloppés).
Alors, là, question logique : mais si on récupère ses douilles, à quoi ça sert de predre du temps à bousiller autre chose que le canon ?
A ça, je n'ai qu'une seule chose à répondre : ceinture + bretelles + lacets.
Si vous oubliez une de vos douilles sur les lieux et que vous vous débarrassez de l’arme sans autre forme de précaution, c’est toute votre sécurité personnelle que vous mettez à bas. Ce serait quand-même bête, non ?
PRE-OPERATION
Mais, n'a-t-on pas ignoré un détail primordial ? Comme, au hasard le plus total, le numéro de série, par exemple ?
Alors, deux possibilités :
- Soit le numéro est estampillé sur une partie neutre de l'arme (châssis, culot, col du puits de chargeur, etc. ) :
Là, on ne s’alourdit pas la tâche : On perce.
Forret de taille correspondante, et trou d'au moins 1.5 mm de profondeur. Là, c'est sûr, pas de risque d'être retrouvé.
- Soit le numéro est estampillé sur une partie active de l'arme (canon, culasse, etc. ) :
Là, percer, c'est se tuer. Si vous forrez un numéro de série à 1.5 mm sur un canon, vous le fragiliserez tellement qu'au bout d'un moment, à coup sûr il vous pètera à la tête.
Donc, dans ces cas-là, comment comment donc procéder ?
À problème simple, solution simple : avec un set de poinçonnage incluant chiffres et lettres, ainsi q'un burin, on vient frapper un autre numéro de série par-dessus celui-existant, un tout petit-peu plus profond que l'original.
Ensuite, meuler TRES LEGEREMENT le tout pour finir de brouiller les pistes (presque rien en terme de profondeur ) .
Ainsi, même après tests aux acides, on n’obtiendra que deux numéros superposés, sans pouvoir déterminer lequel est l’original (à condition évidemment que le second soit aussi un numéro de série plausible).