Les armes à blanc modifiées sont, dans 90 % des cas, inutiles au mieux, et dangereuses au pire.

Pour le pistolet à blanc traffiqué, voici les difficultés :

  • Pour commencer, un TF (Top Fireing) est d’office à bannir. Il faut impérativement que ce soit un FF (Front Fireing)

  • Ensuite, le canon est obstrué par une petite valve, qui ne laisse passer que les gaz, et en aucun cas un projectile. Même si on la retire, ce qui nécessite une clef hexagonale percée en son centre, ou qu’on la perce, le canon est trop souple pour laisser passer un ogive du calibre correspondant (généralement du 9mm PAK ou du 8mm). Le Zamack a été conçu spécialement pour ça, d’ailleurs.

  • Pour changer le canon, vu qu'il est sur tous les modèles d'armes à blanc récents, soudé d'une pièce au Lower4, il faut le scier, et en souder un autre, un vrai pour le coup. Et souder un canon, ça veut dire le porter à très haute température, donc casser la trempe des alliages, et donc le fragiliser.

  • Et ça c'était juste pour le canon. Ensuite, pour le groupe culasse, il faut tenir compte du fait qu'une cartouche de 9mm PAK est bien plus courte qu'une cartouche de 9mm para, puisqu'elle ne comporte pas d'ogive. Il faut donc, si on veut que la cartouche puisse être chambrée, modifier la longueur de course de ladite culasse, et pour se faire, modifier la longueur du ressort, et la profondeur du bloqueur de tige-guide. Complexe, très exigeant en termes de précision, et TRÈS technique.

  • Après quoi, toujours dans l'ordre des problèmes de longueur, un chargeur de 9mm PAK est bien trop étroit pour contenir la cartouche. Partant de là, deux possibilités s'offrent à nous :

  1. Soit nous optons pour la solution de facilité. C'est-à-dire que nous ne mettons qu'une seule balle dans la culasse, nous la chambrons, faisons feu, puis nous recommençons. Mais quitte à avoir une arme monocoup, autant modifier un fusil à double canon en catégorie C, bricolage bien plus simple, moins cher, (quasiment) légal, et bien plus efficace sur un terrain offensif/défensif.
  2. Soit nous changeons le chargeur, donc aussi la planchette, le ressort et le culot, et cela nécessite également un élargissement du puits de chargeur de l'arme (fastidieux, risqué, et absolument pas pratique par-rapport à l'arrêtoir ... ).

Voilà pour les principales difficultés, et ce ne sont même pas les seules.

Certains, quant-à-eux, prôneront un remplacement pour un canon de .22 lr.

Possibilité que je trouve personnellement assez stupide, (ne serait-ce qu'à cause de la percussion annulaire5 ). Il y en a également qui soutiennent que c'est plus faisable avec un revolver à blanc. En effet, c'est plus simple, mais cela pose d'autres problèmes techniques (nombre de coups, emport, réistance du barillet, canon d’une pièce avec la carcasse, poids de départ, etc.)

En définitive, le plus adapté pour qui souhaite acquérir une arme pour de la défense en catégorie D6 – c’est-à-dire accessible à tous sur simple présentation d’une pièce d’identité, voire en libre accès selon les armuriers et vos affinités avec eux – le plus adapté donc, est de faire l’achat d’un revolver à poudre noire.
Par la suite, ils sont modifiables, et ce jusqu’à atteindre la taille d’un simple ,38, et ils offrent en plus l’intéressante possibilité de tirer des balles à têtes creuses pré-fragmentées.